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12 jours d'action contre la violence faite aux femmes : les violences institutionnelles

Bien que les femmes ne soient pas les seules à la subir, la violence institutionnelle s’ajoute aux inégalités de genre. En effet, les populations moins privilégiées sont les plus visées, dont les femmes. 
La violence institutionnelle est commise par l’État et par les différentes institutions comme les établissements de santé et de services sociaux.  


Cette forme de violence sera davantage vécue par certaines personnes selon différents facteurs. Les origines, l’âge, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, le sexe, la langue et le statut migratoire sont des exemples de facteurs qui peuvent influencer la fréquence des violences institutionnelles subies par un individu.  


Des femmes se sont confiées pour nous offrir des témoignages de violences institutionnelles qu’elles ont vécues à travers différentes étapes de leur vie. 


"J'ai eu le sentiment que dans certaines institutions ou des organisations communautaires, mon vécu était banalisé. Comme si c'était normal qu'une femme soit en détresse, comme si d'avoir des difficultés de santé mentale faisait partie du processus de devenir une femme." Rose, 23 ans 


"Je sentais que les professionnel.le.s/intervenant.e.s invalidaient ma souffrance selon mon apparence. On me disait: Tu es belle, tu es jeune, tu n'as pas à t'inquiéter." Arielle, 15 ans 


"Lorsque je vais voir des intervenant.e.s, j'ai souvent eu le message que ma vie pourrait être mieux si j'abandonnais mes croyances. Souvent, parce que les intervenant.e.s les jugent comme problématiques et lorsque j'en parle, cela crée un malaise. Comme si leurs interventions ne pouvaient pas être adaptées à ce que je leur dis." Mireille, 41 ans 


"Je sentais qu'il y avait une banalisation de ma souffrance. C'est comme si c'était normal que j'aie à sacrifier ma vie et ma santé mentale pour les autres. Même si j'étais déjà en détresse par toutes les responsabilités familiales et sociales." Myriam 31 


"Lors de mes rencontres avec des psychologues, ces dernier.e.s ont parfois fait des commentaires sur mes habits. Soit pour essayer de comprendre mon identité ou pour me dire leur opinion (positive ou négative) sur mon style. Je devais donc toujours réfléchir à ce que je portais, essayer de trouver des arguments pour défendre qui je suis. C'est difficile d'accepter de l'aide ou faire confiance quand tu te sens toujours jugée." Dariah, 26 ans

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